ENQUÊTE SUR L’OFFRE DE TRANSPORTS COLLECTIFS URBAINS EN RÉGION HAUTS-DE-FRANCE

Transports collectifs urbains en Hauts-de-France : un réseau en mutation
Enquête 2023 – Restitution régionale

Le droit à la mobilité, un enjeu central
En Hauts-de-France, comme ailleurs en France, le service public de transports collectifs urbains est un pilier du droit à la mobilité. Il doit garantir à chaque usager des déplacements accessibles, de qualité et à un coût raisonnable. L’enquête 2023, pilotée par le GART et l’UTP, dresse un état des lieux complet de cette offre, révélant à la fois des avancées et des défis persistants. L’Observatoire Régional des Transports a réalisé ce rapport sur la base des extractions régionales de cette enquête :

1. Qui organise les transports collectifs en Hauts-de-France ?
Des acteurs variés, une couverture territoriale contrastée

70% des Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) de la région ont participé à l’enquête, soit 23 réponses sur 33 AOM identifiées. Les organisateurs sont majoritairement des intercommunalités, mais aussi des syndicats mixtes ou des communes, reflétant la diversité des territoires.

Densité et population : Les zones les plus denses (comme Lille, Amiens, Dunkerque) concentrent l’essentiel de l’offre, tandis que les territoires ruraux ou périurbains peinent à proposer une couverture optimale.

2. Financement et exploitation : un équilibre fragile
Des ressources en tension

Versement mobilité (VM) : Principal levier de financement, il est complété par le Versement Mobilité Additionnel (VMA) pour les territoires les plus dynamiques.
Coûts d’exploitation : En hausse, notamment en raison de l’inflation et des attentes croissantes en matière de qualité de service.
Contrats administratifs : La majorité des réseaux sont exploités en délégation de service public (DSP), avec une tendance à l’allongement des durées de contrat pour sécuriser les investissements.

3. Offre et fréquentation : des réseaux en expansion, mais des inégalités
Une offre en progression, mais inégale

Lignes régulières : Le nombre de lignes et la longueur commerciale du réseau ont légèrement augmenté, notamment dans les grandes agglomérations.

Transport à la demande (TAD) : En développement, surtout dans les zones peu denses, pour compléter l’offre régulière.

4. Tarification : vers plus de gratuité et de simplicité
La gratuité gagne du terrain

10% des réseaux proposent une gratuité totale ou partielle (ex : Dunkerque, Compiègne).
Open-payment : En test dans plusieurs réseaux, pour simplifier l’accès et réduire les fraudes.

5. Parc de véhicules et nouvelles mobilités : une transition en marche

Vélos et trottinettes en libre-service : Intégrés dans l’offre de mobilité, avec des abonnements combinés.

Covoiturage et autopartage : En développement, mais encore marginaux.

Services numériques : Applications de réservation et d’information en temps réel de plus en plus répandues.

6. Synthèse : des progrès, mais des défis à relever
Points forts

Une offre en expansion dans les grandes agglomérations.
Une tarification de plus en plus inclusive.
Une transition écologique engagée.

Défis

Financement : Assurer la pérennité des réseaux face à la hausse des coûts.
Couverture territoriale : Améliorer l’offre dans les zones périurbaines et rurales.
Intermodalité : Renforcer les connexions entre transports collectifs et nouvelles mobilités.

Vers une mobilité plus durable et inclusive ?
L’enquête 2023 révèle une région en mouvement, où les transports collectifs urbains jouent un rôle clé dans la transition écologique et sociale. Cependant, les disparités territoriales et les tensions financières rappellent l’importance d’une politique volontariste, à la fois locale et régionale.

Et demain ? La généralisation de la gratuité, l’intégration des nouvelles mobilités et l’amélioration de l’intermodalité seront les défis majeurs des prochaines années.

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